Dirty Care Sessions
Performance 
En cours | 
Résidence au Théâtre de la Vie, juillet 2022. 

Avec
Alegria Gobeil 
Guillaume Lafontaine-Moisan 

Dans le cadre du projet Dirty Care Sessions, notre collectif s’attarde à nos positionnalités spécifiques en lien avec la violence ; nous nous demandons comment elle a pu être conçue comme quelque chose qui nous appartient ou non, quelque chose que nous utilisons envers nous-mêmes et/ou envers les autres.

Informé-e-s de manière sous-terraine par les réflexions d’Elsa Dorlin, philosophe féministe travaillant dans les études queer et post-coloniales, ainsi que par les contributions du philosophe transféministe Paul B. Preciado, nous nous in- téressons à comment notre autorégulation - la négociation de notre sur/vie - est liée à notre expérience de la violence, et est une expérience violente. Cette réflexion sera nourrie par nos positionnalités respectives en tant que femme cis, personne queer et/ou trans, ainsi que par nos rapports respectifs à la binarité « sain »/« fou ».

L’expérience de notre propre sauvegarde se déploie dans nos muscles ; nous sommes donc intéressé-e-s à comment ces enjeux sont liés à des gestes répétitifs, des négociations quotidiennes. Il s’agit ici d’abord d’une recherche gestuelle et textuelle avec/sur l’autodiscipline et l’hypervigilance, qui sont les moteurs de ce travail. Nous travaillons particulièrement à partir de pratiques de préservation qui sont loin de celles du soin de soi – elles peuvent être des comportements « autodestructeurs », un négligemment de nous-mêmes, une connaissance accrue de celleux qui nous font violence, une discipline de soi rigide – des choses qu’Elsa Dorlin regroupe sous l’idée de « dirty care ».